Page:Tinayre - L Oiseau d orage.djvu/225

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Avec son lait, sa vie coulait, passait d’elle au petit être, s’épanchait comme un fleuve d’amour. Chaumette, ému, contemplait ce doux spectacle.

La petite quitta le sein. Marthe la regarda longuement et, tout à coup, la tendant à Chaumette, d’une voix dont il ne comprit pas l’accent solennel :

— Tiens, dit-elle, embrasse-la, prends-la, je te la donne.


Paris, février 1897.