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cher docteur, je supplie madame Chaumette de vouloir bien me donner des nouvelles de temps en temps.

» Votre ami,
» JEAN DEMARCYS. »


— Il nous quitte ! s’écria Chaumette. Quel dommage ! Un si gentil garçon, si intéressant… Enfin, puisque son intérêt l’exige, nous devons nous réjouir de sa nomination.

Marthe avait pâli. Elle répliqua :

— En effet, il faut nous réjouir… Les professeurs et les officiers ne se fixent jamais nulle part… Ils doivent s’attendre sans cesse à changer de garnison… Tant mieux pour Demarcys.

— Cette nouvelle me contrarie, pourtant. Nous nous étions attachés à ce jeune homme.

— Les amis, soupira Marthe, les amis ! Ce sont des oiseaux de passage. Ils traversent notre vie sans se fixer. Bonjour, bonsoir. Entrés par une porte, ils sortent par l’autre… Tu crois que Demarcys nous écrira souvent ? Allons donc, une fois ou deux peut-être… Il trouvera