J’ai la tête perdue. Je ne pouvais pas, pourtant, vous cacher ça…
— Votre… mari, que dit-il ?
— Rien.
— Il n’a aucun soupçon ?
— Aucun.
— Alors…
Il se leva ; il fit quelques pas à travers la chambre.
— Que le diable m’emporte si je croyais… Mais enfin, Marthe, parlez vous-même, dites quelque chose ! Que craignez-vous ? Que demandez-vous ?
Elle répondit simplement :
— Je ne vous demande rien. Si vous m’aimez, vous sentirez ce qu’il faudra me dire… comment vous pourrez m’encourager… me soutenir… Et puis… Oh ! ne me quittez pas, ne me laissez pas seule ! Si vous saviez, si vous pouviez savoir, si je pouvais dire ce qui se passe en moi ! Et je ne peux pas… Il n’y a pas de mots pour dire ces choses…
Ses yeux se fermèrent. Elle tendit ses mains