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Il refusa, et il affirma son intention de travailler.

— C’est ça, dit Pauline, conciliante, tu achèveras de transcrire tes mélodies pour le quatrième cahier.

— Non.

— Tu veux reprendre ton opéra ?

— Non… J’ai une idée.

— Quelle idée ?

— Une symphonie… Tu verras, plus tard… Ne t’en occupe pas.

— Une symphonie ! Quand tu as un opéra inachevé, quand l’éditeur…

— Ah ! n’insiste pas ! Je n’aime pas qu’on me donne des conseils…

On ?… C’est moi, on ?…

Les discussions anciennes allaient-elles recommencer ?… Georges était sans force pour les scènes conjugales. Quand Pauline l’irritait naguère, il s’en allait chez Béatrice où il trouvait l’amitié intelligente et le tendre réconfort. Maintenant, plus d’amie, plus de maîtresse, plus de refuge !… Prisonnier de la famille, il avait une double raison de ménager Pauline : il voulait la paix, d’abord, parce qu’elle lui était