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avant l’amour

J’étais dans ses bras, sur sa poitrine, mais le vertige ne venait plus. Un inexprimable mélange de lâcheté et de répulsion submergeait toutes mes pensées. Et peu à peu, naissait en moi le rêve de me libérer, de m’enfuir loin de cet homme, avant qu’il m’eût soumise par la force exécrée de ses baisers.

Quand je rentrai à la maison, sans avoir rien décidé, rien promis, rien obtenu de Maxime, ma marraine se jeta dans mes bras en sanglotant. Une congestion avait terrassé M. Gannerault et malgré les soins du médecin appelé à la hâte, tout espoir était perdu.