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avant l’amour
— Si Héribert peut le caser, tout ira bien.
Un soir, — je n’ai point oublié cette date, — mon parrain revint de son bureau, tout bouleversé et chancelant.
— J’ai écrit à Maxime. Il va venir. Vous nous laisserez seuls.
Madame Gannerault s’étonna :
— Tu as vu Héribert ?
— Oui, je l’ai vu.
— Et il n’y a rien de décidé ?
— Tu le sauras.
Énergique pour la première fois de sa vie, il résista aux supplications de sa femme. Maxime, prévenu par dépêche, arriva à la fin du dîner.
— Passe dans le salon, dit M. Gannerault.
Ma marraine me regarda et cacha sa tête dans ses mains.
— Qu’y a-t-il, mon Dieu ! qu’y a-t-il ? Qui sait, Marianne, ce que monsieur Héribert a pu dire à ton parrain ?
Des sons confus parvinrent jusqu’à nous,