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Il me faudra bientôt croire que le ratafia a été imaginé par le Créateur de l’Univers pour être la seule boisson, à la place de l’eau, tout comme il faudrait croire que la connaissance de ce qui concerne la santé et les vies de toute une cité devrait se limiter à un ordre limité et réduit de personnes privilégiées.

D’une rapide revue de ces faits, la raison et l’humanité s’éveille de son long appui sur la médecine, et proclame unitairement qu’il est temps de retirer la prise en charge des épidémies pestilentielles et de les placer entre les mains du peuple. Les dissections nous convainquent quotidiennement de notre ignorance des assises de la maladie et nous conduit à rougir de nos prescriptions... Quels torts avons-nous fait sous la croyance de faits erronés, si je puis me permettre l’expression, et de fausses théories ! Nous avons contribué à multiplier les maladies. Nous avons fait davantage ─ nous avons accru la mortalité.

Je ne m’arrêterai pas à demander pardon pour avoir dévoilé, de cette manière publique, la faiblesse de notre profession. Je recherche la Vérité, et alors que je garde mon œil fixé sur cette étoile, je suis indifférent de la direction, où elle me mène, pourvu qu’elle soit mon guide.

Oliver W. Holmes, Docteur en Médecine, était un homme, qui donna dignité et respectabilité à la profession. Il dit une fois : « Je crois fermement que si toute la « materia medica » pouvait être immergée au fond de l’océan, ce serait la meilleure des choses pour l’humanité et la pire pour les poissons ». Les « Breakfast-Table Series » seront lues par les personnes intelligentes dans le futur, qui ne sauront rien du combat de Holmes pour les femmes contre les mains sâles de ces hordes de docteurs et de leurs conséquences ─ la fièvre puerpérale.