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des maladies. C’est de vérité aussi répugnante en médecine que le polythéisme l’est pour la religion. Le médecin, qui considère comme maladie distincte chaque affection des différentes parties du même système, bien qu’elles résultent d’une cause unique, ressemble à l’indien ou au sauvage africain, qui considère l’eau, la rosée, la glace, le givre et la neige comme étant d’essences différentes ; alors que le médecin, qui considère les affections morbides du passé d’un individu, bien qu’elles puissent avoir été de formes et d’intensités diverses, comme dérivant d’une même cause, ressemble au philosophe, qui considère la rosée, la glace, le givre et la neige comme différents aspects de l’eau et dérivant simplement d’absence de chaleur.

L’humanité a plutôt beaucoup à déplorer de ce paganisme en matière de médecine. L’épée sera probablement rengainée pour toujours, comme instrument de mort, avant que les médecins ne cessent de contribuer à la mortalité de l’humanité en prescrivant au nom des maladies.

Mais il y a une cause antérieure à la maladie... Ces remarques peuvent être appliquées de manière extensive, et s’il est bien prêté attention, elles devraient nous délivrer de la masse des errements qui ont été accumulés dans les temps par la médecine ; je veux dire la nomenclature des maladies à partir de leurs causes ultimes. C’est la partie la plus repoussante et la plus préjudiciable de notre science.

Le médecin, qui peut guérir une maladie par la connaissance de ses principes, peut guérir par les mêmes moyens toutes les maladies du corps humain, parce que leurs causes sont les mêmes. Il y a la même différence entre la connaissance d’un médecin, qui prescrit pour des maladies aussi limitées par le genre et l’espèce, et celle de celui, qui prescrit sous la direction de simples principes, qu’il y en a entre la connaissance que l’on a de la nature et de l’étendue du ciel, à considérer une parcelle à partir du fond d’un puits et à regarder toute l’étendue du ciel du sommet d’une montagne.