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38 LE PARNASSE BRETON CONTEMPORAIN. SONNET-MADRIGAL POUR obtenir de vous, mignonne, mon pardon, Voici des fleurs. Hélas I déjà la saison passe. Elles semblaient souffrir, tristes, la tête basse, Quand ma main les cueillit pour vous en faire don. Et je leur dis alors, murmurant votre nom : (( Craindrez-vous de mourir pour embellir sa grâce ? » Le vent, q^ui va toujours chuchotant dans l’espace, Avait parlé de vous, et toutes ont dit : Non. Mais vous qui les verrez s’épanouir plus belles, Avant que la mort vienne emportant avec elles, Au paradis des fleurs, leurs souvenirs défunts. Souffrez ({u’auprès de vous leui’ amour les attire. Et puissiez-vous leur faire , en leur tendre martyre , L’aumône d’un regard, pourtours derniers parfums.