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voyage, seul, à 20 ans, séjourné au Cap de Bonne-Espérance et à Sainte-Hélène. Retourné à Bourbon à 23. Puis troisième voyage, retour définitif en France… »

En dépit des renseignements puisés par Jean Dornis à la source même, je prouverai par des documents que les notes autographes sont erronées et qu’elles tendraient à biffer près de trois années dans la vie du Maître.


Tout d’abord, quelques mots sur les origines de famille et le nom de Leconte de Lisle ne seront pas inutiles, pour rectifier tant d’erreurs accumulées sur ces deux points.

De documents remis par Mme Le Branchu et déposés par M. Charles Bellier-Dumaine[1] aux Archives d’Ille-et-Vilaine (série E), il résulte que le plus lointain ancêtre connu de Leconte de Lisle est un Jean Leconte qui vivait vers le milieu du XVIe siècle ; son fils fut Jean, son petit-fils Thomas, son arrière petit-fils Charles. Un des fils de celui-ci fut Thomas, « aïeul paternel de Leconte de Lisle au cinquième degré. »

Le fils de Thomas fut Jean, qui vivait dans la seconde moitié du XVIIe siècle. Un de ses

  1. L’Hermine tome XVII, page 179 et tome XX, page 61.