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ture, aux rues propres, spacieuses, régulières, bordées de trottoirs larges et de massives bâtisses uniformes, de couleur sombre, d’aspect, hélas ! tout à fait moderne. La Vilaine y mérite son nom, dans ses quais larges mais inanimés, silencieux et tristes[1]. »

Un autre[2] n’est pas séduit davantage par les « casernes neuves, » par les beaux « quartiers, » par la « lugubre monotonie des angles droits, » par les « embellissements » du goût moderne qui, avec l’incendie, ont défiguré « la vieille capitale. »

On connaît l’opinion de Mérimée[3] sur Rennes : « La manière, le mauvais goût du dix-huitième siècle déparent presque tous les édifices publics qui, d’ailleurs, construits en granit, offrent une teinte grise, uniforme, à laquelle mes yeux ont de la peine à s’habituer. Il faut cependant reconnaître dans quelques-uns un caractère de grandeur. »

Mais l’éloge ne dure guère et Mérimée conclut ainsi :

« On a généralement peu de goût à Rennes, pour les objets d’art et les antiquités. »

  1. En Bretagne, de Saint-Malo à Brest, May et Motteroz. Paris.
  2. Zig-Zags en Bretagne, P. Lethielleux, Paris.
  3. Notes de Voyage.