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goûts artistiques des anciens commandants de la province et rappellent un peu les splendeurs du Louvre et de Versailles.

« Les églises de Rennes, Notre-Dame, Saint-Sauveur et la Cathédrale ont aussi d’anciennes boiseries, des vitraux, des fragments de tombeaux qui font songer au passé. »

D’ailleurs, les « agréments de Rennes » ont eu leurs poètes.

« Souvent je me suis demandé où était M. Turquety, écrit Brizeux ; si sa douce ville de Rennes le tenait toujours et s’il rêvait pour la poésie. » (La vie d’un poète, par F. Saulnier, p. 128.) Paul Féval écrit à Hippolyte Lucas : « La même cité, une belle ! nous a fourni le jour. »

Chateaubriand a dit : « Rennes me semblait une Babylone.»

Boulay-Paty, dont j’ai cité une boutade qu’il faut mettre au passif d’Élie Mariaker, a eu, quoique nantais, pour la ville où il avait vécu sa jeunesse, de bonnes paroles et de gracieux souvenirs. Il a chanté une de ses rues :

Je me souviens toujours de la petite rue
Des Violiers, auprès de Saint-Georges ; souvent,
Au milieu de l’hiver, lorsque soufflait le vent,
Qu’on entendait le bruit de la rivière accrue,