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« À l’abbaïe de Saint Melaine près Rennes, y a plus de 600 ans, sont un costé de lard encore tout frais et non corrompu, et neantmoins voué et ordonné aux premiers qui, par an et jour ensemble mariez, ont vescu sans débat, grondement et sans s’en repentir. » (Contes d’Eutrapel XXX).

« Rennes, dit Jouanne, a conservé l’aspect froid et sévère de l’ancienne cité parlementaire. Si les maisons furent rebâties dans un style uniforme avec un granit gris ou même noirâtre qui assombrit la ville, les places du Palais, de l’Hôtel de Ville et les rues avoisinantes sont dignes d’une grande cité. Mais tout autour… se serrent et s’enchevêtrent les rues étroites, noires, mal pavées et tortueuses de la vieille cité… »

« Le Palais de Justice, affirme Conty, a quelque chose de grandiose. »

Enfin, conclut Mme  de Sévigné, à propos de l’exil du Parlement en 1675 : « On a transféré le Parlement (à Vannes) ; c’est le dernier coup, car Rennes sans cela ne vaut pas Vitré. » C’est le dernier coup, en effet !

Aussi, c’est avec un peu de surprise et beaucoup de joie, que j’ai lu au début d’un livre récent de M. A. Pigeon, Un Ami du Peuple, ces aimables lignes que je transcris très volontiers,