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t-il dans les rues, car les seconds étages s’avancent en dehors sur les premiers, les troisièmes sur les deuxièmes et ainsi toujours se vont estrécissant. Par dedans, elles sont mal ordonnées, les chambres et quartiers mal disposés. En la plupart des logis, il faut passer par la salle ou la cuisine pour aller à l’écurie ou estable. C’est comme au reste de la Bretagne, les bestiaux passent par même passage que les hommes et peu s’en faut qu’ils ne logent ensemble. Et comme les logis sont partie de pierre ardoisine et principalement de bois, les rats et les souris y sont en plus grand nombre que j’aie jamais vu en aucun autre lieu.

« Leur meuble est à l’avenant ; leurs licts sont fort courts et fort aults de terre, leurs tables aultes et les sièges d’autour fort bas. Les puces et les punaises n’y manquent pas. »

M. Henri Houssaye avait raison, la ville n’est pas « précisément enchanteresse » ; du moins ne le semble-t-elle pas en 1636, sous la plume de Dubuisson-Aubenai.

A. de la Borderie a publié[1] d’amusantes stances d’un poète méridional qui mourut prêtre (Décidément Rennes n’a pas de chance

  1. Mélanges historiques, littéraires et biographiques.