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« Cher ami, me voici descendant vers le midi de la France pour raffermir ma santé contre les dures attaques de ce dernier automne. Je me faisais donc une joie de revoir le soleil, mais le vent siffle très froid sur la maison Bonnafous. »

Le mal s’aggrave de jour en jour ; il a passé l’été de 1857 en Bretagne ; à l’automne, il est rentré à Paris. Il écrit, toujours à son ami :

« Vous ignorez que, depuis plus d’une quinzaine, je vais toujours déclinant. Voilà pourquoi je n’ai pas été vous prendre à l’heure du diner : une ombre ne dine plus ! Il n’y a que le soleil qui puisse me ranimer, mais le soleil lui-même est malade. »

Hélas ! le soleil ne devait pas se guérir pour lui et le temps meilleur ne revint pas. Il avait quitté Scaër avec déchirement.

Voici la dernière lettre de Brizeux aux dernières heures de son dernier séjour en Bretagne.[1] C’est son adieu à ses amis de Scaër qu’il reverra pas. Elle est datée du 2 décembre 1857.

« Mon cher ami, voici, en te faisant une nouvelle visite, ce que j’espérais te porter moi--

  1. Une des lettres publiées par M. Fraboulet et adressée à M. Briault de Lorient, est postérieure à celle-ci. Elle est datée du 17 février 1858.