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nait si fort au mois d’octobre s’est enfin guéri, mais j’ai dû passer trois mois dans le midi de la France, les trois mois les plus durs de l’hiver. Le reste, je l’ai passé à Paris. »

Ah ! Le mauvais temps et le mauvais rhume, on les retrouve souvent dans les lettres de Brizeux.

« Tous les jours, j’ai envie de retourner à Scaër, écrit-il à un autre Rodallec, où, comme vous le savez, je me plais beaucoup ; mais ces pluies continuelles m’en ont toujours retenu et ma famille elle-même s’oppose à mon départ. En attendant un temps meilleur, j’envoie mes amitiés à votre femme, à vos enfants et à la bonne Annaïk ; et vous, Charles, je me rappelle à votre souvenir ! »

C’est vers 1845 que Brizeux ressentit les premières atteintes du mal qui devait l’emporter. Ses lettres nous en font suivre plus sûrement la marche. Il est à Scaër au mois de novembre de cette année, et il s’y attarde en dépit des médecins.

« Entre autres appuis, écrit-il, il faudrait celui de la santé et, tandis que je vous écris, je souffre de partout. Les médecins me répètent que je ne devrais pas rester sous ces brouil-