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que dans sa Bretagne : la paix de l’âme, le repos du corps, la vie simple au milieu de ses humbles amis.

Ces vers Bretons en sont un témoignage :

KIMIADOU

Allaz ! Setu ann de da guitaat ho prô ;
Kenavo, Kerneviz ; ià, tud vad, kenavo.
— Kenavo, den iaouank ! Mes deuet c’hoaz, deuet !
Perak mont kuit pa ver gant ann holl dut karet.[1]

Dès 1835, Brizeux avait fait prix pour un séjour prolongé à l’auberge de Rodallec : « Ma pension sera de un franc par jour, déjeuner, dîner, souper et coucher, le vin non compris. »

Mais son dîner de midi, Brizeux presque toujours le prenait dans quelque ferme, où il s’asseyait à la longue table, mangeant avec appétit, comme ceux de la maisonnée, les crêpes, le pain noir et le lard salé, buvant le cidre jaune et le lait doux sans grimace.

Il tenait à le gagner, d’ailleurs, ce repas du jour et souvent il allait travailler dans la cour de la ferme, au jour de la batterie. Les paysans l’y appelaient.

  1. Hélas ! voici le jour de quitter votre pays ; — Au revoir ; Cornouaillais ! oui, bonnes gens, au revoir.
    — Au revoir, jeune homme. Mais revenez, revenez ! — Pourquoi s’en aller, quand on est aimé de tout le monde ?