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Le 27 octobre, il va faire une excursion poétique sur les hauteurs de Ker ’nounn. Le 28, il visite la chapelle de Penvern. Le samedi 29, il travaille toute la matinée, pour achever le Chant des Lutteurs.

Le mardi 1er novembre, il va boire à la Fontaine du Barde, à Kerbarz. Le mercredi, il fait une visite à la chapelle de Coadri avec Bed et Jakez. En route, on lui raconte les légendes du lutin Pôtrik de Miné Sant Daïd, de « l’herbe qui égare. » Ils passent par le berred ar Saozon, cimetière des Anglais. Le dimanche 5, il joue à la boule au Pont Ledan. Le mardi, il va à Kerminé et à Crec’h-Meinec.

Le 11 novembre, il note que « laisser le trépied sur le feu fait blanchir et vieillir le maitre de la maison. » Le 14, les loups ont paru dans le bourg et ont enlevé des moutons. Le jeudi 17, il constate qu’il est au mieux avec le recteur, celui qui parle mauvais breton. Il est si bien même, qu’il soupe au presbytère, le dimanche 20. Le mercredi 23, a lieu la foar ienn Scaër ; c’est la foire des domestiques. Le 25, son « bon petit Corentin » lui envoie la traduction en vers bretons de son poème : Aux Prêtres de Bretagne.[1]

  1. Ce poème de Brizeux a été publié chez Dentu ; il est daté de Paris, février 1840.