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Le dimanche 16 octobre, Bed et lui sont à Guiseriff Il y a des luttes à Sant Vodé ; Bertrand soutient l’honneur des gars de Scaër. L’adversaire était un fier lutteur aussi et âgé de vingt ans comme Bed, mais n’ayant pas, comme lui, « cette beauté que chacun admirait. »

Le lundi 17, il assiste à une fête de charroi, à Saint-Jean. C’est la fête qu’on donne à ceux qui ont conduit le mobilier à la nouvelle maison. Job Ferrec « régale ses amis de tripes et l’hydromel. (dour-mel). » On fait circuler la coupe, chacun boit et la passe à son voisin. On lui chante Paotred Plomeur et Ni zo bepred ; Brizeux est heureux que ses chansons bretonnes soient ainsi populaires. Et puis on s’agenouille, pour dire les prières en breton et en latin pour la prospérité de la nouvelle maison. « C’était beau, écrit le poète, et touchant ! Mon cœur battait ! » Et on se remet à boire.

Le 18 octobre, Jérôme Huiband et sa femme viennent de Kerguz lui rendre sa visite. Il les invite à dîner. Le lendemain, il va se promener à Kermarc’h avec M. Bec, l’instituteur. Le surlendemain, avec M. Bec encore, il va finir la journée à Kerbarz.

Le dimanche 23, il assiste à la grand’messe, où doit parler le nouveau recteur. « Il parle mauvais breton. » Jérôme de Kermarc’h vient lui emprunter des livres.