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de modeler sa vie sur celles de ses nouveaux amis. Il avait commencé d’abord (9 septembre 1832) par se commander un habit breton, dont il nous a conservé le prix dans ses notes.

Ar braghou 
7 f 50
Ar chupen glaz 
15 »
Ar chupen gwenn 
9 »
Ar gilet gwenn 
9 »
Ar bodreo 
3 15
Ann tok 
6 »
49 f 65

Et c’est, ainsi vêtu, qu’il se met à parcourir la campagne de Scaër et y lier des relations. Il note dans ses cahiers les noms de ses nouveaux amis, Yann Moëzan, Corentin Guillaur (28 ans), les quatre Postic, Louise Gouïc.

Il va à Kerveguen, où demeurent Jérôme Huiband et sa sœur Anna, « jolie fille. » Il fait connaissance avec les vicaires, Aotrou Rouz et Aotrou Ab Grall, « braves gens, » avec le recteur Biwall, qui semble lui plaire moins que ses vicaires.

Le 20 mai (nous sommes en 1834), il est invité à une belle noce. Il met l’habit breton et danse toute la journée.

« Le prix du repas de noces est de un franc