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ture ; je ne dors plus pour satisfaire à cette émission continuelle. De là une faiblesse sans égale ; je ne puis sortir du lit ou y rentrer que soutenu par les épaules, et une fois dans mon fauteuil, il me faut encore la même aide pour me lever. Comme à un maître pour qui j’ai haute estime, un ami sûrement éprouvé, j’ai voulu vous dire où j’en étais. Ma conviction, malgré l’air de confiance du médecin, est que je puis passer d’un moment à l’autre ; je me raccroche à vous pour obtenir votre dernier secours, s’il en est temps. Que ces lignes vous soient du moins une dernière preuve de mon attachement. »


Sous ce titre, Courses en Bretagne, Brizeux a noté au jour le jour les incidents de ses voyages au pays natal. Ces notes seraient intéressantes à publier intégralement ; M. Lacaussade ne m’a permis que d’en prendre des extraits ; ils vaudront, du moins, pour fixer indiscutablement les dates des séjours du poète en Bretagne.

Le carnet commence au 4 septembre 1832.[1]

  1. Cependant sur un bout de papier, dont j’ai donné plus haut l’autographe, que m’a offert M. Lacaussade, je trouve noté de la main de Brizeux :

    Ire année, 1824 Lt (C’est-à-dire Lorient.)

    IIe    »        » 25 Lt.