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II. LUCAS AU TEMPLE DU CERISIER

bouquinistes, » et que pour lui tout est « consommé. »

En constatant que « la piété d’un fils » lutte contre l’oubli qui menace toute gloire, Le Goffic aurait dû ajouter que notre devoir est de nous associer à ces efforts en faveur d’un Breton, homme de grand talent, de haute courtoisie et de bon cœur.


Je remuais tous ces souvenirs, en quittant les bords de la Vilaine pour entrer, avec le fils du poète, dans ce domaine du Temple du Cerisier, où Hippolyte Lucas passait quelques mois, tous les ans.

 
Heureux, ô beau mois qui m’enivres,
Quand je vais, dans ces jours meilleurs,
Loin de Paris et de mes livres,
M’entretenir avec mes fleurs.

Anciens témoins de mon jeune âge,
Les arbres qui m’ont reconnu
Semblent dire dans leur feuillage :
C’est lui, qu’il soit le bienvenu.

Les arbres n’étaient pas les seuls à bien accueillir le Maître. M. Orain a raconté dans l’Hermine qu’Hippolyte Lucas assistait tous les ans à cette assemblée de Babelouse et que c’était autour de lui, quand il arrivait sur la prairie, un empressement de tous à le saluer.