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BRETONS DE LETTRES

De Cuvillier Fleury, cet éloge : « Il traduit avec élégance ; il imite avec finesse. Ses œuvres originales ont « de l’invention et du style ; sa critique, de l’autorité. M. Lucas est poète ; on ne se corrige pas de ce défaut là. »

Vapereau, dans son Année Littéraire et Dramatique, le qualifie « d’auteur dramatique habile et de romancier ingénieux. »

Victor Hugo lui écrivait : « Vous êtes un poète, vous êtes un artiste, vous êtes un écrivain. »

Comme journaliste, Hippolyte Lucas a occupé une place considérable et, suivant l’expression un peu banale mais que M. Jules Simon a relevée en la lui appliquant, il fut vraiment un prince de la critique, à une époque où les fonctions de critique supposaient chez celui qui en était investi un goût très sûr, une honnêteté parfaite, une instruction solide, une véritable distinction de cœur et d’esprit.

Vraiment Banville a été bien sévère, disons le mot, bien injuste.

Le biographe d’Hippolyte Lucas, dont j’ai parlé, Charles Robin, tout en le vengeant de ces « entremangeries intestines », selon le mot de Bayle, lui conseillait pourtant de « mettre plus souvent à profit la maturité vigoureuse de son esprit. Sans prétendre lui tracer un