d’un héros du théâtre espagnol d’Hippolyte Lucas. Une ode tout entière, l’Odéon, lui est consacrée.
Le grand nez de Lucas fend l’air comme un clocher.
Banville feint de s’intéresser à la tristesse de Guttière ; il remarque « sa pâleur de lotus, son noir abattement » et lui demande ce qu’il voudrait pour être heureux.
Pour sourire, veux-tu le casque du pompier,
Qui consume ses nuits à voir estropier
La tragédie ou l’attelane ?
Il lui offre encor des gants, un feutre, un casque ?
— Ce que je veux, dit l’homme au profil de condor,
C’est un nez à la Roxelane !
Certes, il n’a jamais été bien original, a écrit depuis Théodore de Banville, ni bien nouveau de rire de l’Odéon désert et du nez de M. Hippolyte Lucas ; mais le poète doit accepter coûte que coûte, tous les sujets traditionnels et il faut qu’il n’hésite pas à affronter les plus redoutables de tous les monstres, c’est-à-dire la Banalité et la Platitude. Il doit ressembler au « matin, ce doreur, » qui dore tout ce qu’il trouve sur son chemin, y compris les écorces de melon et les vieilles savates. »
Hippolyte Lucas était le premier à engager