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BRETONS DE LETTRES

M. Léo Lucas, le fils du poète, a reproduit les cinq premières strophes de cette pièce de son père, — et sans doute le fragment avait-il été détaché par Hippolyte Lucas lui-même, — dans ses Heures d’Amour. Le titre à Une Dame a été remplacé par cet autre : Portrait. Si ce portrait est celui de la marquise de P***, alors comtesse de M*** — et son insertion dans les Heures d’Amour le ferait croire — on pouvait bien penser que la prose signée Une Dame était de la marquise elle-même ?[1] Mais alors pourquoi le pseudonyme Une Dame figure-t-il à la table alphabétique du Keepsake entre Lamennais et Letellier, ce qui ferait supposer l’initiale L au nom de cette femme ? Mystère, pensais-je !

Le mystère n’en est plus un. La dame n’est pas la marquise, elle doit être madame Lépinay et figure ainsi très normalement à la table entre Lamennais et Letellier. D’après un renseignement que je tiens de M. Léo Lucas. Mme

  1. Voir les Cahiers roses de la Marquise, histoire des amours du Poète et de Mme de P***, où, page 33, je lis ceci. C’est la marquise qui parle :

    « L’année 1833 s’ouvrit par un incident qui faillit nous brouiller à jamais. Ne s’avisa-t-il pas de prétendre insérer dans une revue qu’il avait fondée une petite composition que je lui avais confiée, en jurant qu’il la signerait de mon nom, si je ne lui accordais un rendez-vous… »