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J. K, Huysmans a fait remarquer que Villiers voulut remanier Axël, pour supprimer « des théories qu’il jugeait peu orthodoxes au point de vue catholique. » Henri Lavedan a noté aussi qu’il fut « un ferme chrétien, croyant et pratiquant parce qu’il croyait. »

D’aucuns se sont étonnés et quelques-uns scandalisés même de voir que Villiers avait traîné cette foi dans des chemins douteux et l’avait parfois proclamée en termes étranges ; du moins, personne n’a pu lui contester d’avoir été toujours sincère. Il s’est toujours fait gloire de sa croyance et la magnifiée dans ses œuvres. Mourant, il semble avoir eu le scrupule de n’avoir pas assez fait pour elle ; son mariage in extremis fut un hommage à sa foi et, bien plus qu’une concession à la morale bourgeoise, l’accomplissement de son devoir de chrétien. C’est devant Dieu qu’il s’est marié bien plus que devant les hommes, ce gentilhomme, ce poète qui donnait son nom deux fois illustre à une humble, à une illettrée.


La vie, d’ailleurs, avait séparé les deux amis bretons, et même, depuis 1865, la correspondance cessa entre eux. M. Le M… n’oubliait pas son néophyte d’autrefois, mais il ne pensait pas à lui sans tristesse. Pendant que Villiers