lequel je le congratule vivement. Nous demeurons sur la place, ce qui triple l’intérêt du coup d’œil… Moi, je rime paisiblement au milieu du tumulte ! »
On se rappelle encore à Montfort l’hôte étrange de la paisible étude.
Villiers se levait entre une et deux heures de l’après-midi. Il déjeunait seul d’une grillade arrosée de cidre, de cet excellent cidre du pays de Montfort, renommé entre tous les crus bretons. Son ami, parti pour le Tribunal, n’en revenait que vers quatre heures. Alors tous les deux sortaient et couraient les routes et les champs jusqu’à l’heure du dîner, qu’ils allaient prendre à l’hôtel, à la table des fonctionnaires.
Les promenades, à certains jours, s’allongeaient plus loin de Montfort et les heures libres s’écoulaient dans cette merveilleuse forêt de Brocéliande, Villiers dut y fréquenter Merlin et peut-être apprit-il de lui à se défier de Viviane ?
Pendant ces promenades se fit l’éducation religieuse et surtout l’instruction théologique du poète. Le M… était très pieux et très savant des choses ecclésiastiques. Il appartenait à une famille dont les traditions lui avaient fait une atmosphère spéciale. Les livres saints étaient