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sire pas aller se chauffer ailleurs que chez soi. »

La maladie aussi est prévue. Il faut qu’on lui indique « le médecin qu’il devra faire appeler, ainsi que la garde-malade. »

Cet article ne devait pas être ruineux. Charles avait une bonne santé et, d’ailleurs, à ce moment, le prix d’une visite de médecin à Rennes était taxé à 1  franc  50 ; ce ne fut qu’en 1841 qu’il fut élevé à deux francs.

Quel que fût le prix, Charles ne devait « rien épargner » en pareille occurrence.

« J’aime encore mieux, écrit M. Leconte de l’Isle, sa santé que sa science. Nous travaillerons pour lui, sa mère et moi ; nous avons essentiellement besoin qu’il se porte bien pour être heureux. »

Et comme s’il se rendait compte que ce sont beaucoup et de bien minutieuses recommandations, et qu’elles pourraient sembler exagérées, le bon père s’en excuse doucement auprès de son cousin :

« Tu songeras que c’est un père qui envoie son fils à 4,000 lieues de lui. »

Et en lui déléguant ses pleins pouvoirs, il ajoute :

« Remplace-moi, mon ami ; supplée dans ses intérêts à ce que j’ai omis ; fais pour le