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une forte indignation, que sa vocation chancelle. Je lui avais donné le temps de prendre un parti. J’ai fait des sacrifices pour renvoyer à Paris, ainsi que polir son éducation. J’en ferai encore tant qu’il se comportera bien, mais s’il devient girouette, adieu ; veuillez donc bien le lui notifier et que partant de Saint-Sulpice qu’il regarde ce qu’il deviendra, car mon intention n’est plus de le recevoir. J’espérais qu’il serait le soutien, l’honneur de sa famille et je ne pourrais voir devant mes yeux celui qui après en avoir été la charge en deviendrait la risée et l’opprobre. »

Le père ne plaisantait pas et la perspective du retour à la maison ne devait pas sembler souriante au séminariste. Il quitta Saint-Sulpice, pourtant, et revint au pays. Il se maria à Saint-Brieuc, en 1837, avec Mlle Marie-Françoise Le Nepvou de Carfort. Les Carfort n’étaient pas riches non plus. La petite fortune que Mme de Villiers apportait à son mari lui venait, non de son père Charles-Jacques, mais de sa mère plutôt, Marie-Françoise Daniel-Kérinou ou mieux de la sœur de celle-ci, Mlle Marie-Félix, qui avait adopté sa nièce.

Robert du Pontavice raconte que « le marquis Joseph » dut obtenir du pape licence de se marier, « comme étant chevalier de Malte