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fière, cette Pauline, on le voit. Ses amis demandaient pour elle « quelque chose qui lui fût personnel, soit pension ou argent. » Son dénuement était si grand qu’un secours d’un moment eut été le bienvenu. « Comme besoin, ce serait dix chemises : comme convenance de société, ce serait une petite toile jolie qui serait toilette pour elle, un chapeau simple, etc… » D’ailleurs, cette triste vie de lutte contre la pauvreté avait usé ses forces. Elle est « en ce moment encore, en grandes souffrances et triste état de santé ; » on craint « qu’elle ne meure fort jeune et sa perte serait cruelle. » Cruelle, certes ! N’était-elle pas la mère de tout ce petit monde et la maîtresse de maison, la vaillante « qui ne se soigne pas et vil de mal et de privations. »

Autour d’elle, avec le père, il y avait Joseph, Gabrielle. Julie, Victor, Delphine et Philippe-Auguste.

Philippe-Auguste, le plus jeune, avait six ans. « Il annonce beaucoup d’esprit, mais il laisse le temps de s’occuper des autres. » La seule trace que j’ai retrouvée de lui, c’est une mention, après ses deux frères, l’abbé et le comte Joseph, dans la lettre de faire part de la mort du comte du Laz, (26 septembre 1861.)

Delphine avait huit ans. On demandait pour