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mandes. « Je ne serai point, écrivait-il, assez indiscret pour la réclamer ; sans doute, si vous ne me l’avez pas accordée, je ne l’avais pas méritée et le trop d’exaltation que j’ai montré trop souvent, peut rendre inutiles et indiscrètes toutes les démarches qu’on a fait en ma faveur, je ne vous en serai point moins dévoué, Mme  la baronne, et je désirerais trouver l’occasion de vous prouver mes sentiments, comme aussi, j’ai cru dans la douleur excusable de me plaindre de la perte de mes biens pour le service de mon roi et après de son oubli et son abandon et si de malheureuses circonstances avaient lieu, on me verrait encore exposer le peu qui me reste pour le roi et son auguste et infortunée famille et faire en sorte d’inspirer mon dévouement absolu à mes amis, mes parents et à toutes mes connaissances. »

On le devine, la situation était précaire au logis des Villiers. La fille aînée, âgée de 26 ans alors, Pauline, tenait le ménage. Elle avait fort à faire. La note fait observer que, pendant une des absences de son père, pour la cause du roi, elle est « restée sans rien, mais rien du tout pour vivre, si ce n’est des pommes de terre et des haricots, et l’on n’ose pas toujours lui offrir un dîner, tant elle est sensible sur le point de faire pitié. » Elle était