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âme en action. Du moins, on connaîtra davantage les circonstances, les leçons et les hérédités qui s’imposèrent à lui, c’est-à-dire son âme en puissance.

« Persuadés, écrit un des biographes de Villiers[1], que Paris seul était un théâtre digne du grand rôle que leur Mathias était appelé à tenir sur la scène du monde, convaincus qu’il était de leur absolu devoir de tout sacrifier pour permettre au génie de la famille de s’épanouir en pleine liberté, ces êtres admirables[2] résolurent de réaliser leur petit bien, de vendre tout et, munis de leurs quelques sacs d’écus de s’en aller, dans quelque coin perdu de la formidable ville, attendre la victoire définitive du dernier des Villiers de l’Isle Adam. »

M. Le M… des C… était alors premier clerc dans une étude d’avoué à Paris. Une succession, je crois, qu’ils eurent à débrouiller ensemble, mit en rapports fréquents le marquis Joseph Villiers de l’Isle Adam et son jeune compatriote ; leurs relations se nouèrent bientôt plus intimement et M. Le M… fut admis

  1. Son parent et son ami Robert du Pontavice, dans son livre : Villiers de l’Isle Adam, l’écrivain, l’homme.
  2. Son père, sa mère et sa grand’tante.