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Victor Hugo est jugé à l’occasion de Ruy Blas. Leconte de Lisle analyse brièvement la pièce et l’apprécie dans ces termes qu’il faut citer textuellement :

« À part la mise en scène, qui déplaît généralement, à part un style souvent grossier, peu digne de l’auteur des Feuilles d’Automne, il y a dans cette pièce de magnifiques morceaux poétiques… Du génie toujours ; mais peu ou point de règles. »

Mes conclusions sur l’état d’âme de l’étudiant à cette époque sont plutôt corroborées par ses lettres. Il est spiritualiste et chrétien. C’est à ce titre qu’il fait quelques objections à un poème de son ami. « Disciple du Christ, avez-vous raison ?… Le désir de la mort, l’oubli de ses devoirs humains, le découragement de la vie, n’est-ce pas un suicide moral ? » La mort d’un jeune ami lui arrache cet aveu ; « La foi d’un autre monde est d’un bien puissant appui et je plains sincèrement celui qui ne l’a pas. » Il rêvait même de faire profession de ses croyances, car il annonce dans ces termes le second livre qu’il rêve :

TROIS HARMONIES EN UNE

ou
musique, peinture et poésie
POÈME SPIRITUALISTE ET ARTISTIQUE
Pour paraître prochainement