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    Collège « avant le mois de février 1838 et y séjourner après la fin de l’année scolaire, en tout six mois environ.  » J’étais trop généreux, car le collège de Dinan, fermé, faute d’élèves, à la fin de l’année scolaire 1837, ne dut rouvrir ses portes, selon le témoignage de M. Beilier-Dumaine, que le 1er Mai 1838.

    À ce compte, Leconte de Lisle n’a pu y séjourner que trois mois, et encore je demande une preuve de ce séjour.

    J’ai suivi le Maître pendant ses études à Rennes, je l’ai retrouvé à Nantes : que ceux qui affirment qu’il fut élève à Dinan ne se bornent pas à des témoignages vagues ; qu’ils retrouvent son nom sur le palmarès de 1833, ou dans les papiers du principal ou dans les comptes de l’économat.

    Rien n’était plus facile à M. Beilier-Dumaine, qui a eu en mains la « liasse de 1838, Arch. du Collège. » Faute de l’avoir fait, il ne peut maintenir que Leconte de Lisle ait suivi les cours ni « pendant plusieurs années, » ce qui est manifestement impossible, ni même pendant trois mois, seule concession que je puisse faire aux affirmations qu’il a données.

    On peut voir dans Jean-Marie de la Mennais, par le R.-P. Laveille (tome II, page 103 et suiv.), les pourparlers engagés entre la municipalité de Dinan et le fondateur des Frères, à l’occasion de la fermeture du collège dont les rares élèves devaient être versés dans la grande école que M. de Lamennais se disposait à fonder à Dinan (Juillet 1837).

    L’évêque de St-Brieuc fit échec à ce projet, auquel la ville et M. de Lamennais durent renoncer. Le P. Laveille donne une lettre du Maire, M. Le Conte (en deux mots,) extraite des archives de Ploërmel, qui venge M. de Lamennais des attaques injustifiées de Mgr La Romagère.