Des rayons de l’amour et de la liberté
Et de l’immortelle espérance.
Les mots « Dieu, ange, prière, foi, espoir divin, impiété, soleil de Dieu, espérance, azur divin, âme immortelle, but sacré, œuvre divine, temps religieux, » tombent tout naturellement de sa plume. Quand il s’adresse à Lamennais, il l’appelle « prophète ; » c’est
… Son geste sauveur qui désigne dans l’ombre
L’étoile de la Liberté ;
C’est lui qui fait luire
Un radieux soleil de jeunesse et de fête
Sur notre vieille humanité.
Leconte de Lisle était à cette époque un catholique libéral. Et qu’on ne dise pas que ce sont là de simples formules poétiques, de purs développements lyriques. C’est d’un accent bien personnel qu’il adjure Lélia de se rappeler les jours de sa jeunesse, où « son hymne d’innocence cherchait Dieu dans le ciel ; » qu’il lui demande de maudire l’orgueil qui fit d’elle « un ange déshérité, » de prier et de pleurer et de se laisser emporter par « l’espoir divin » pour remonter au ciel. En vain dira-t-on qu’il ne partageait pas les idées de M. Nicolas dans l’Introduction de La Variété ou de ses collaborateurs dans leur programme. La prose de