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émotions que les arts, sortis du christianisme, peuvent communiquer à tous ces frères de cœur, d’âge et de pensée. » Le spiritualisme a des luttes à soutenir ; des mains coupables veulent éteindre le feu sacré, les « adorateurs de la pierre et du bois » relèvent la tête ; le Paganisme n’est pas mort.

Et M. A. Nicolas conclut : « Ses adversaires se doivent réunir, se nommer et combattre. Ah ! que cette flamme divine qui a brillé un instant aux mains de Platon, pour se rallumer avec tant de force dans celle des Apôtres, ne soit pas abandonnée par la jeunesse dans cette terre chrétienne et catholique, où s’est levé l’astre de Châteaubriand. »

« Catholique et Breton toujours, » chantait déjà le protagoniste de La Variété et ses jeunes amis allaient faire leur partie dans ce cantique, bien décidés à partir en guerre pour défendre l’idée chrétienne[1]. Les trois chefs de cette croisade étaient Mille, Bénézit et Leconte de Lisle.

Ce ne fut pas en vain, d’ailleurs, qu’ils

  1. Il n’est peut-être pas inutile de noter en outre que, parmi les vignettes qui ornent La Variété, il en est une qui représente un jeune homme dont la main s’appuie sur une croix ; une autre encore est une croix entourée des attributs de la Passion ; une autre enfin est un calice avec la clef et le livre symboliques.