L’œil levé, je l’écoute
Moi qui ne chante plus
Et qui seul sur la route
Compte mes jours perdus.
C’est Victor Lemonnier qui se lamente ainsi. Villebranche lui répond amoureusement :
Je voudrais au loin dans la plaine,
Par delà les monts et les mers,
Seul respirer ta douce haleine,
Seul être seul ton univers
Et N. Mille à son tour soupire et geint :
Si ton amour ne luit sur ma vie isolée,
Ô vierge, en quelques jours, je m’étendrai, pareil
À cette fleur étiolée
Qui mourut faute de soleil.
J’ai détaché quatre vers et la signature d’une pièce de Leconte de Lisle intitulée : Romance et je les ai reproduits en tête de cette étude, simplement à titre d’autographe. L’écriture de l’étudiant à cette époque aura sans doute pour les curieux plus de prix que la poésie.
D’ailleurs, nous allons trouver d’autres vers du Maître, et non plus inédits ceux-là, mais sauvés de l’oubli, juste ou injuste, par l’impression. Ce fut, en effet, pendant cette même année 1840 que Leconte de Lisle fonda à Rennes la revue littéraire La Variété.