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trois juges étaient MM. Morel, Lepoitvin et Gougeon. « Le résultat du scrutin, disent les registres, a été pour l’admission, mais avec deux boules rouges et une noire. »

Ce n’était pas brillant, mais c’était suffisant ; Charles Leconte de Lisle était donc « bachelier en droit ». On dut fêter cet heureux événement, avec les camarades, dans la boutique de l’horloger Alix où se réunissait le Cénacle, car Leconte de Lisle, moins misanthrope qu’à son arrivée à Rennes, y avait noué quelques relations de camaraderie littéraire.

Un album qui m’a été communiqué par M. Orain et qui fut celui d’Édouard Alix, contient des dessins et des vers de Leconte de Lisle et de ses amis d’alors.

Des dessins de Guiheneuc et de Victor Lemonnier. Des vers, Laissez chanter l’Oiseau du même Lemonnier, dessinateur et poète ; Mes Vœux, deux quatrains de Villeblanche ; deux autres quatrains de Gaston (?) ; La Fleur de N. Mille, un de ceux-là dont Leconte de Lisle avait gardé le meilleur souvenir : quatorze vers de E. du Pontavice ; un dialogue en vers assez spirituel de Émile Langlois, et deux pièces de Leconte de Lisle.

On nous permettra de ne pas les transcrire.