Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/111

Cette page a été validée par deux contributeurs.

d’étude et de claustration, car Mme  Liger est obligée de constater qu’elle ne voit jamais son jeune parent.

M. Louis Leconte avait notifié aux cousins de Bourbon la reprise des études de leur fils. C’était si imprévu, que M. Leconte de Lisle avait de la peine à croire ce retour sincère ; aussi écrivait-il à Charles, au commencement de 1840, pour le prévenir que, s’il ne passait pas « son premier examen en juillet 1840, son second en juillet 1841 et sa thèse en juillet 1842 », il deviendrait « ce qu’il voudrait ! » À lui « d’orienter son budget » comme il pourra ; la somme de 1,200 francs ne sera pas dépassée : « Cinq ou six cents francs pour logement et nourriture, deux cents pour vêtement, le reste pour les cours et livres, etc… »

Donc cent francs par mois, s’il se conduit bien, écrit M. Leconte de l’Isle à son cousin ; sinon qu’on le réduise de suite à quarante francs par mois, pendant trois mois, au bout desquels il aura trouvé un moyen de se suffire à lui-même…. « Son cœur se serre » en écrivant cela, mais il doit à sa nombreuse famille « cette décision sévère, » et il la doit « même à son fils, » qu’il soutiendrait « dans son inqualifiable conduite, s’il se montrait faible. » Il veut bien « oublier, » mais il ne veut pas