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Leconte de Lisle, furieux de se voir enlever deux inscriptions sur trois qu’il avait prises, bouda l’étude du Droit jusque vers la fin de l’année (1839). Dans les premiers jours de décembre, il se décida à prendre une nouvelle inscription ; il dut en faire la demande officielle. Son père, informé de tout ce qui s’était passé pendant l’année scolaire, avait donné ordre de lui couper les vivres ; Charles s’y était résigné ou du moins semblait faire contre fortune bon cœur. Puisque l’autorisation du Recteur ou du Ministre pouvait se faire attendre jusqu’au 15 janvier (1840), « son oncle a eu raison de suivre les recommandations de son père. Il doit se trouver encore fort heureux d’avoir une chambre et une pension que certainement il ne mérite pas. »

« J’eusse désiré, ajoute-t-il dans cette lettre à son oncle en date du 10 décembre 1839, que mes lettres à Bourbon fussent accompagnées des preuves de ma bonne volonté à recommencer mon droit, mais il n’en sera pas ainsi malheureusement. » Il veut dire que l’autorisation ministérielle ou rectorale ne suivrait pas, aussi vite qu’on l’espérait, le mouvement de sa bonne volonté.

Et, en attendant que son retour aux études de droit lui vaille de la part de ses parents la