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trimestre, les admonestations ne lui manquèrent pas. Les professeurs MM. Richelot (Code Civil) et Saiget (Droit Romain) constataient de nombreuses absences et les signalaient sans pitié. Le 16 février 1839, Charles recevait la lettre que voici :

Monsieur,

La Faculté, dans sa séance d’hier, a décidé que vous seriez mandé devant elle pour justifier de vive voix ou par écrit des absences que vous avez faites aux cours que vous deviez suivre. Vous aurez, en conséquence, à comparaître devant elle, le 28 février courant, à midi et demi, salle des examens, ou à envoyer avant cette époque vos motifs par écrit à M. le Doyen[1].

J’ai l’honneur, Monsieur, de vous saluer.

Le secrétaire de la Faculté de Droit,
Th. Pontallié.

Le jeune étudiant dut sourire à la forme peu littéraire de cette sommation. À force d’en recevoir de semblables, il finit sans doute par s’y habituer, je n’ose dire par s’y plaire, en dépit de la répétition. Il faut croire d’ailleurs qu’il ne vit en cette première lettre qu’une

  1. Leconte de Lisle n’était pas seul à briller aux cours par son absence. Parmi ses camarades de première année mandés comme lui devant la Faculté, je trouve MM. Dubois, Chrétien, Chevalier, Dupont, Delécluse, Delaroche, Lelièvre, Leduc, Meneust, Ollivier, Ravazé et Villeneuve.