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Ce bon petit journal Le Foyer, qui, à toutes ses qualités d’alors, joint aujourd’hui celle d’être introuvable, il se fondait à Rennes au moment même où Leconte de Lisle y arrivait pour passer son baccalauréat (15 novembre 1837.) Il paraissait, sur papier de couleur, tous les dimanches, pendant la saison théâtrale, au prix de 4 francs pour la ville. Son imprimeur était Alphonse Marteville ; le libraire chargé de la vente était Blin, place du Palais, il s’intulait : Le Foyer, journal de littérature, musique, beaux-arts et programme. J’ai parcouru avec plaisir[1] la collection des deux premières années. Elle contient, sous le titre Étincelles, une partie satirique ; beaucoup de vers. La plupart des articles ne sont pas signés ; cependant, peu à peu les jeunes rédacteurs s’habituent à la publicité et y prennent goût ; ils tirent leurs masques les uns après les autres ; parmi les poètes, je relève le nom de Kerambrun, le premier qui brave la publicité avec une pièce Le Poète, 5 décembre 1837. « Aujourd’hui, disent les Étincelles, Le Foyer paraît en

  1. Je n’en ai quelques numéros ; la seule collection complète que je connaisse des deux premières années appartient à M. Frédéric Sacher, qui a bien voulu me la communiquer aimablement.