Page:Tiercelin - Bretons de lettres, 1905.djvu/102

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Les Gentilshommes de l’Ouest, dont j’extrais les lignes qui précèdent, ont paru en 1841 chez Louis Dessessart, 22, rue des Grands-Augustins, à Paris, et racontent la vie Rennaise de 1832 à 1836.

À propos des étudiants de Rennes et de leurs amusements, je trouve justement dans un livre récent : Le P. Geslin de Kersolon, d’après ses souvenirs, quelques amusants détails sur les « farces académiques » du temps de Leconte de Lisle.

« Il paraît qu’à Rennes, il y avait aussi de joyeux « esbattements » et Paul de Geslin ne refusait pas non plus de prendre part aux farces académiques, quand, bien entendu, elles n’étaient pas de mauvais aloi et ne nuisaient à personne. On s’en allait, par exemple, la nuit, et à l’aide de longues échelles, enlever les enseignes d’une rue tout entière et, le matin, le coiffeur se réveillait boucher et l’épicier, dentiste ; par le même procédé, on échangeait les pots de fleurs d’une fenêtre à l’autre, et, au jour, on venait en tapinois et l’air le plus innocent du monde, jouir de l’agréable surprise des propriétaires. »

Ainsi s’amusaient Messieurs les étudiants, parmi lesquels les plus ardents étaient certes les jeunes rédacteurs du Foyer.