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ce fut en vers encore qu’il manifesta sa joie. Les Souvenirs de M. Néel de Lavigne constatent le succès de ces vers et la célébrité locale de leur auteur.

Son fils fut Charles-Guillaume Jacques, né en 1787. Il n’avait pas terminé ses études de médecine quand, en 1813, il fut nommé chirurgien sous-aide au corps de Bavière. À la chute de l’Empire, il quitta son poste, et, en 1816, il se décida à partir pour l’île Bourbon. Ce Charles-Guillaume-Jacques, père du poète, s’est toujours fait appeler Leconte de L’Isle, À quel titre et de quel droit ? Voici :

Parmi les noms additionnels des Leconte, nous trouvons ceux de « du Val, de Préval, du Désert, du Grimbert, » et enfin de « de Lisle. » Ils furent pris, selon l’habitude des bourgeois des XVIIe et XVIIIe siècles, pour se distinguer entre frères et cousins et n’impliquaient pas même une prétention à la noblesse ; ils marquaient, et encore pas toujours, la possession d’une terre.

La terre de l’Isle est située sur les anciennes paroisses de Saint Samson de l’Isle et de Cendres, qui font partie aujourd’hui de la paroisse de Pleine-Fougères, au diocèse de Rennes. Elle relevait autrefois de l’évêché de Dol et des moines de Marmoutiers. Une vieille