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65 — 68
海鹹河淡

Hai, mer ; hien, salé ; ho, fleuve, rivière ; tan, fade, insipide.

L’eau de la mer est salée, celle des fleuves, des rivières est fade.


69 — 72
鱗潛羽翔

Lin, écailles, poissons ; thsien, s’enfoncer dans l’eau ; yu, plumes, oiseaux ; thsiang, voler.

Les poissons s’enfoncent dans l’eau, les oiseaux volent dans l’air.


73 — 76
龍師火帝

Long, dragon ; sse, maître, chef ; ho, feu ; ti, empereur.

Dans l’antiquité, il y eut le maître des dragons (Fo-hi, surnommé Thaï-ho), et l’empereur du feu (Chin-nong).


77 — 80
鳥官人皇

Niao, oiseau ; kouan, magistrat ; Jin, homme ; hoang, roi, grand.

(Il y eut) aussi le magistrat des oiseaux (Chao-hao) ; et le roi des hommes (Hoang-ti, surnommé Hien-youen).

De 73 à 80 j’ai suivi la glose B. Le commentaire A explique autrement ces quatre dénominations. Du temps de Fo-hi, surnommé Thaï-hao, on vit sortir du fleuve un cheval-dragon, qui portait sur son dos le Ho-thou, ou Table du fleuve, sur laquelle étaient tracées les huit figures symboliques appelées pa koua. Par suite de cette circonstance, Fo-hi donna aux magistrats des noms de dragons de différentes couleurs, terminés par le mot chi, famille. Le magistrat du printemps s’appela le Dragon vert ; celui de l’été, le Dragon rouge ; celui de l’automne, le Dragon blanc ; celui de l’hiver, le Dragon noir.

Chi-nong régna par la vertu du feu ; c’est pour cela qu’on l’appela Ho-ti, l’empereur du feu.

Du temps de Chao-hao, on vit arriver un phénix. De là vient qu’il désigna les magistrats par des noms d’oiseaux, suivis du mot chi, famille. Par exemple Tsiu-kieou-chi était le chef de la cavalerie (tsiu-kieou signifie canard) ; Chi-kieou-chi, était l’intendant des ouvrages publics (chi-kieou signifie tourterelle), etc.

A : Le mot hoang veut dire grand ; on parle des grands princes de l’empire. L’expression jin-hoang est l’abréviation de San-hoang, les Trois grands princes, savoir : Thien-hoang-chi, le Grand prince du ciel (C : Fo-hi, qui traça les huit koua et enseigna la sagesse aux hommes) ; Ti-hoang-chi, le Grand prince de la terre (C : Chin-nong qui enseigna l’agriculture), et Jin-hoang-chi, le Grand prince des hommes (C : Hoang-ti, qui inventa les ba- teaux et les chars et rendit de grands services au peuple).


81 — 84
始製文字

Chi, commencer ; tchi, faire ; wen, des caractères simples ; tseu, des caractères composés.

On commença à former les caractères de l’écriture.

Fo-hi traça les huit figures symboliques appelées koua, et inventa les chou-kie (tablettes bifides, où l’on gravait les termes d’un contrat, dont chaque partie conservait une moitié), pour remplacer les cordelettes nouées. Ces cordes étaient longues de douze pieds.