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Par chin, on entend les parties du ciel dépourvues d’étoiles, où le soleil et la lune entrent chaque mois en conjonction.

Le mot sieou désigne les vingt-huit constellations qui sont distribuées par sept à l’est, au nord, à l’ouest et au sud.


17 — 20
寒來暑往

Han, froid ; lai, venir ; tchou, chaleur ; wang, s’en aller.

Quand le froid vient, la chaleur s’en va.


21 — 24
秋收冬藏

Thsieou, automne ; cheou, recueillir, récolter ; fong, hiver ; thsang, cacher, serrer.

En automne, on récolte les produits de la terre ; en hiver, on les serre.


25 — 28
閏餘成歲

Jun, lune intercalaire ; yu, excédant ; tch’ing, faire, compléter ; soui, année.

Avec un excédant de jours, on forme une lune intercalaire ; avec une lune intercalaire, on complète l’année.

L’année se compose de 365 jours 1/4. C’est avec un excédant de jours et de fractions de jours qu’au bout d’un certain temps on forme une lune intercalaire. Dans l’espace de dix-neuf ans, les Chinois intercalent sept lunes qui tombent la 3° année, la 6me, la 9me, la 11me, la 14me, la 17me et la 19me (Dictionnaire de Basile).


29 — 32
律呂調陽

Lou, tuyaux de bambou mâles ; liu, tuyaux de bambou femelles ; thiao, mettre d’accord ; yang, sons mâles ou aigus.

A l’aide des six tubes de bambou appelés Lou, et des six nommés Liu, on met d’accord les sons In et les sons Yang.

La glose nous apprend que, pour le besoin du parallélisme, on a omis le mot in (vulgo principe femelle) qui est sous-entendu. Cette idée chinoise est fort obscure pour nous. Il faut lire, dans le tome VI des Mémoires de Péking, le Mémoire où le P. Amyot explique l’usage de ces douze tubes de bambou, de longueur et de tons différents, qui répondent chacun à un mois de l’année. Suivant ce savant missionnaire, les six premiers tubes, qui donnent des tons aigus, correspondaient aux nombres impairs, savoir : au 1er, au 3me, au 5me, au 7me, au 9me, au 11me ; les six autres qui donnent des sons graves, correspondaient aux nombres pairs : au 2e, 4me, 6me, 8me, 10me et 12me. Les six de la première série et les six de la seconde, furent placés de suite, ce qui constitua deux ordres de tuyaux ; le premier ordre fut appelé Yang, c’est-à-dire du premier ordre, Parfait, etc., et le second, In, c’est-à-dire du second ordre, Imparfait. On voit que, par les mots in et yang, il ne faut pas entendre ici les deux principes mâle et femelle qui, suivant les Chinois, ont formé et continuent à former en se combinant ensemble tous les êtres de l’univers. Dans la musique chinoise, yang signifie ce qui est haut et fort, et in ce qui est bas et faible.


33 — 36
雲騰致雨

Yun, nuages ; teng, monter ; tchi, amener ; yu, pluie.

Les nuages montent et amènent la pluie.