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Dans les jardins, les plantes poussent des branches.


761 — 764
枇杷晚翠

Pi-pa, nom d’arbre ; wan, tard ; thsoui, être vert.

Le Pi-pa (Mespilus japonica) reste vert fort tard.

C : Les fruits de cet arbre se nouent après tous les autres.

A : Les feuilles de cet arbre ne tombent pas dans les quatre saisons.

Comme ce commentateur explique wan par soui-mou, le soir, la fin de l’année, il faudrait traduire suivant lui : le Pi-pa reste vert jusqu’à la fin de l’année, toute l’année.


765 — 768
梧桐早凋

Wou-thong, nom d’arbre ; tsao, de bonne heure ; tiao, se faner.

L’arbre Wou-thong (Eleococus oleifera) perd ses feuilles de bonne heure.


769 — 772
陳根委翳

Tchin, vieux ; ken, racine ; wei, abandonner ; i, périr de soi-même.

A : Les vieilles racines des plantes sont abandonnées et meurent d’elles-mêmes.

C explique autrement wei-i : Quand les vieilles racines des plantes n’ont pas encore poussé des rejetons, elles restent cachées (wei-i) dans le sein de la terre.


773 — 776
落葉飄搖

Lo, tomber ; ye, feuille ; p’iao-yao, être emporté par le vent.

Les feuilles tombées sont emportées par le vent.


777 — 780
游鵾獨運

Yeou, se promener ; kouen, nom d’oiseau ; do, seul ; yun, se mouvoir.

Quand l’oiseau kouen se promène, il circule seul au-dessus de l’Océan.


781 — 784
凌摩絳霄

Ling, s’élever en haut ; mo, toucher ; kiang, rouge ; siao, vapeurs de la partie la plus élevée du ciel.

Quand il prend son essor, il touche la voûte du ciel.

C : Kiang-siao veut dire le ciel.


785 — 788
耽讀玩市

Tan, aimer à ; do, lire ; wan, étudier ; chi, marché.

Wang-tchong aimait tellement à lire qu’il étudiait jusque dans le marché.

A : Wang-tchong vivait sous la dynastie des Han. Comme il était pauvre et manquait de livres, il fréquentait les librairies de la ville de Lo-yang.

I1 parcourait les livres exposés en vente, et il lui suffisait de les avoir lus une fois pour s’en rappeler le contenu.


789 — 792
庽目囊箱

Yu, attacher ; mo, les yeux ; nang, sac ; siang, caisse.

Il attachait ses yeux sur les sacs et les caisses remplis de livres.


793 — 796
易輶攸畏

I-yeou, peu important ; yeou, qui, lequel ; wei, craindre.

Observez-vous, même en parlant des choses les plus insignifiantes,

Le mot i, qui signifie souvent mépriser, faire peu de cas de, veut dire ici ce qui est futile, peu important.

Le sens littéral est : (des paroles) futiles, de peu d’importance, sont ce qu’on craint, ce qu’il faut craindre.