Page:Thsien-Tseu-Wen - Traduction Stanislas Julien, Duprat, 1864.djvu/100

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nom était Fa, empereur de la dynastie des Tcheou, et Tching-thang, empereur de la dynastie des Chang.


105 — 108
坐朝問道

Tso, s’asseoir ; tch’ao, palais impérial ; wen, s’informer ; fao, la droite voie.

Ces princes, assis dans leur palais, interrogeaient leurs ministres sur la droite voie, ou l’art de bien gouverner.


109 — 112
垂拱平章

Tchoui, laisser pendre ; kong, croiser ; p’ing, pacifier ; tchang, éclairer.

Laissant retomber les plis de leurs vêtements et croisant les mains, ils pacifiaient et éclairaient le peuple.

L’expression tch’oui-kong, indique la facilité avec laquelle ils gouvernaient ; comme si l’on disait qu’ils régnaient les bras croisés, sans se donner de peine ou de mouvement.


113 — 116
愛育黎首

Ngaï, aimer ; hio, nourrir ; li, noir ; cheou, tête.

Ils aimaient et nourrissaient le peuple aux cheveux noirs.

C : L’empereur Wen-wang, de la dynastie des Tcheou, donnait de la soie à ceux qui manquaient de vêtements, et du riz à ceux qui n’avaient pas de quoi manger.


117 — 120
臣伏戎羌

Tch’in, sujet, assujétir ; fo, soumettre ; Jong, Kiang, noms de peuples.

Ils soumettaient les barbares de l’Ouest et du Nord-Ouest.


121 — 124
遐邇壹體

Hia, éloigné ; eul, voisin ; i, un ; thi, corps.

Les peuples, éloignés ou voisins, ne faisaient qu’un corps.

Ces princes ne mettaient point de différence entre les peuples étrangers et leurs propres sujets. Ils considéraient les uns et les autres comme ne faisant qu’un corps, qu’une seule et même nation, et les comblaient également de bienfaits.


125 — 128
率賓歸王

So, se mettre à la tête ; pin, se soumettre ; koueï, aller ; wang, roi.

Se donnant les uns aux autres l’exemple de la soumission, ils se rendaient d’eux-mêmes auprès du roi.


129 — 132
鳴鳳在竹

Ming, chanter ; fong, phénix ; tsai, être dans ; tchou, bambou.

Le phénix chantait au milieu des bambous.

A : Dans l’antiquité, le phénix (oiseau fabuleux) apparaissait lorsque l’empereur gouvernait avec sagesse et pratiquait la vertu.


133 — 136
白駒食場

Pe, blanc ; kiu, poulain ; chi, manger ; tch’ang, jardin.

Le poulain blanc mangeait les herbes du jardin.

C : Si le prince n’était pas vertueux, le phénix n’apparaissait pas et l’on ne voyait pas venir le poulain blanc, qui était la monture du sage (sic).

Les quatre mots (133-136) se trouvent dans le Livre des Vers, liv. II, chap. 4, od. 2.


137 — 140
化被草木

Hoa, réforme ; pi, s’étendre ; thsao, plantes ; mou, arbres.