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vous vu un être sauvage lorsqu’un lapin ou une gelinotte se lève devant vous, rien qu’un être naturel, ce qu’on peut attendre du bruissement des feuilles. La gelinotte et le lapin sont encore sûrs de prospérer, en tant que vrais indigènes du sol, quelques révolutions qui surviennent. Si l’on coupe la forêt, les rejetons et buissons qui surgissent leur offrent cachette, et ils se multiplient comme jamais. Pauvre pays vraiment qui n’entretient un lièvre. Nos bois fourmillent des deux, et autour de chaque marais on peut voir se promener la gelinotte ou le lapin, cerné de barrières de brindilles et de pièges de crin, sur lesquels veille quelque gardeur de vaches.