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aucunes vertus. Et celles qui faisaient alors le plus d’honneur aux femmes nous étaient arrivées d’une terre étrangère. Deux italiennes, filles adoptives de la France, Valentine Visconti et Christine de Pisan, étaient les nobles devancières d’Agnès Sorel et de Jeanne d’Arc.


A souffrir mort assez vilainement.

Mais Dieux du ciel, qui fait vrays jugemens.

Tourna la mort sur les faulx accusans.

Par quoy, tous saiges doit pasciement porter

Les mensongiers et leurs faulx diffamer.

Car jà mensonges non duront longuement ;

Non sont que songes, ou l’escripture ment.

C’est vérité, vraye conclusion.

Que tous baraz surmonte loyaulté.

Très haulte Dame, entendez ma chançon :

Après y ver revendrons en esté.

(Ms. no 7203, fo 8.)


(Voyez l'Apparition de Jean de Meung, dédiée à Valentine Visconti, pour le bien commun et par espécial des pauvres gens.)


Cette vision, composée en 1400, par le prieur Salmon, secrétaire de Charles VI, offre un tableau fidèle de tous les maux politiques et religieux que l’auteur pouvait très bien observer dans sa position, et auxquels il avait essaye lui-même de porter remède en qualité de commissaire ès parties de Languedoc et de Guyenne.